Copyright © 2002-2006 Thomas M. Eastep, Fabien Demassieux, Guy Marcenac
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2007/08/08
Table des matières
Notes du traducteur : Le traduction initiale a été réalisée par Fabien Demassieux. J'ai assuré la révision pour l'adapter à la version 3 de Shorewall. Si vous trouvez des erreurs ou des améliorations à y apporter vous pouvez me contacter.
Cet article s'applique à Shorewall 3.0 et à ses versions ultérieures. Si vous utilisez une version plus ancienne de Shorewall, référez-vous à la documentation s'appliquant à votre version.
Ce guide est destiné aux utilisateurs qui configurent Shorewall dans un environnement où un ensemble d'adresses IP publiques doit être pris en compte ainsi qu'à ceux qui souhaitent en savoir plus à propos de Shorewall que ce que contiennent le guides pour une utilisation avec une adresse IP unique. Le champs d'application étant très large, ce guide vous donnera des indications générales à suivre et vous indiquera d'autres ressources si nécessaire.
Shorewall a besoin que le paquetage
iproute/iproute2
soit installé (avec la distribution RedHat™, le
paquetage s'appelle iproute). Vous
pouvez contrôler que le paquetage est installé en vérifiant la présence
du programme ip sur votre
firewall. En tant que root
,
vous pouvez utiliser la commande which pour
cela:
[root@gateway root]# which ip
/sbin/ip
[root@gateway root]#
Je vous recommande de commencer par une lecture complète du guide afin de vous familiariser avec les concepts mis en oeuvre, puis de recommencer la lecture et seulement alors d'appliquer vos modifications de configuration.
Les points où des modifications s'imposent sont indiqués par .
Si vous éditez vos fichiers de configuration sur un système Windows™, vous devez les enregistrer comme des fichiers Unix™ si votre éditeur supporte cette option sinon vous devez les convertir avec dos2unix avant d'essayer de les utiliser. De la même manière, si vous copiez un fichier de configuration depuis votre disque dur Windows™ vers une disquette, vous devez lancer dos2unix sur la copie avant de l'utiliser avec Shorewall.
Version Windows de dos2unix |
Version Linux de dos2unix |
Les fichiers de configuration pour Shorewall sont situés dans le répertoire /etc/shorewall -- pour de simples paramétrages, vous n'aurez à faire qu'avec quelques-uns d'entre eux comme décrit dans ce guide. Des squelettes de fichiers sont créés durant la procédure d'installation de Shorewall.
Note aux utilisateurs de Debian
Si vous vous servez du .deb pour installer, vous vous rendrez
compte que votre répertoire /etc/shorewall
est vide. Ceci est voulu.
Les squelettes des fichiers de configuration se trouvent sur votre
système dans le répertoire /usr/share/doc/shorewall/default-config
.
Copiez simplement les fichiers dont vous avez besoin depuis ce
répertoire dans /etc/shorewall
,
puis modifiez ces copies.
Remarquez que vous devez copier
/usr/share/doc/shorewall/default-config/shorewall.conf
et
/usr/share/doc/shorewall/default-config/modules
dans
même si
vous ne modifiez pas ces fichiers./etc/shorewall
Au fur et à mesure de la présentation de chaque fichier, je vous suggère de jeter un oeil à ceux physiquement présents sur votre système -- chacun des fichiers contient des instructions de configuration détaillées et des entrées par défaut.
Shorewall voit le réseau où il fonctionne, comme étant composé d'un ensemble de zones. Dans ce guide nous utiliserons les zones suivantes:
Le firewall lui-même.
L'internet public.
Un réseau local privé utilisant des adresses IP privées.
Une zone démilitarisée (DMZ) contenant les serveurs publiquement accessibles.
Les Zones sont définies dans le fichier
./etc/shorewall/zones
Le fichier /etc/shorewall/zones
fourni avec
la distribution est vide. Vous pouvez créer l'ensemble de zones standard
décrites au-dessus en copiant puis en collant ce qui suit dans le
fichier:
#ZONE TYPE OPTIONS fw firewall net ipv4 loc ipv4 dmz ipv4
Remarquez que Shorewall reconnaît aussi le système firewall comme sa
propre zone - l'exemple ci-dessus suit la convention qui veut que la zone
firewall soit nommée fw. Le nom de la
zone firewall (fw dans l'exemple plus
haut) est stocké dans la variable d'environnement $FW
lorsque le fichier /etc/shorewall/zones
est traité. A
l'exception du nom attribué à la zone firewall, Shorewall n'attache aucune
signification aux noms de zone. Le zones sont entièrement ce que VOUS en
faites. Ceci signifie que vous ne devriez pas attendre de Shorewall qu'il
fasse quoi que ce soit de spécial « car il s'agit de la zone
internet » ou « car ceci est la
DMZ ».
Éditez le fichier /etc/shorewall/zones
et
faites-y les changements nécessaires.
Les règles qui concernent le trafic à autoriser ou à refuser sous exprimées en termes de Zones.
Vous exprimez les politiques par défaut entre une zone et une
autre zone dans le fichier /etc/shorewall/policy
.
Vous définissez les exceptions à ces politiques par défaut dans
le fichier /etc/shorewall/rules
.
Shorewall est construit sur les mécanismes de Netfilter, service de filtrage du noyau (kernel). Netfilter fournit une fonction de suivi de connexion qui permet une analyse d'état des paquets (stateful inspection). Cette propriété permet aux règles du firewall d'être définies en termes de connexions plutôt qu'en termes de paquets. Avec Shorewall, vous:
Identifiez la zone source (client).
Identifiez la zone destination (serveur).
Si la politique depuis la zone du client vers la zone du serveur est ce que vous souhaitez pour cette paire client/serveur, vous n'avez rien de plus à faire.
Si la politique n'est pas ce que vous souhaitez, alors vous devez ajouter une règle. Cette règle est exprimée en termes de zone client et de zone serveur.
Autoriser les connexions d'un certain type depuis la zone A vers le firewall et depuis firewall vers la zone B NE SIGNIFIE PAS que ces connections sont autorisés de la zone A à la zone B (autrement dit, les connexions impliquant la zone firewall ne sont pas transitives).
Pour chaque connexion demandant à entrer dans le firewall, la
requête est en premier lieu vérifiée par rapport au fichier
/etc/shorewall/rules
. Si aucune règle dans ce fichier
ne correspond à la demande de connexion alors la première politique dans
le fichier /etc/shorewall/policy
qui y correspond
sera appliquée. S'il y a une action par défaut définie
pour cette politique dans /etc/shorewall/actions
ou
dans /usr/share/shorewall/actions.std
cette action
commune sera exécutée avant que l'action spécifiée dans
/etc/shorewall/rules
ne soit appliquée.
Avant Shorewall 2.2.0, le fichier
/etc/shorewall/policy
avait les politiques
suivantes:
#SOURCE ZONE DESTINATION ZONE POLICY LOG LIMIT:BURST # LEVEL fw net ACCEPT net all DROP info all all REJECT info
Le fichier de politiques distribué actuellement est vide. Vous pouvez y copier et coller les entrées présentées ci-dessus comme point de départ, puis l'adapter à vos propres politiques.
Les politiques précédentes vont:
Autoriser (ACCEPT) toutes les connexions de votre réseau local vers internet
Ignorer (DROP) toutes les tentatives de connexions d'internet vers le firewall ou vers votre réseau local et enregistrer dans vos journaux (log) un message au niveau info (vous trouverez ici la description des niveaux de journalisation).
Rejeter (REJECT) toutes les autres demandes de connexion et générer un message de niveau info dans votre journal. Quant la requête est rejetée et que le protocole est TCP, le firewall retourne un paquet RST. Pour tous les autres protocoles, quand une requête est rejetée, le firewall renvoie un paquet ICMP port-unreachable.
Maintenant, éditez votre /etc/shorewall/policy
et apportez-y tous les changements que vous souhaitez.
Dans la suite du guide, nous nous référerons au schéma ci-dessous. Bien qu'il puisse ne pas correspondre à votre propre réseau, il peut être utilisé pour illustrer les aspects importants de la configuration de Shorewall.
Sur ce schéma:
La zone DMZ est composée des systèmes DMZ 1 et DMZ 2. On utilise une DMZ pour isoler ses serveurs accessibles depuis internet de ses systèmes locaux. Ainsi si un des serveurs de la DMZ est compromis, vous avez encore un firewall entre le système compromis et vos systèmes locaux.
La zone « local » est composée des systèmes Local 1, Local 2 et Local 3.
Tous les systèmes à l'extérieur du firewall, y compris ceux de votre FAI, sont dans la zone internet.
La façon la plus simple pour définir les zones est d'associer le nom
de la zone (définie précédemment dans
/etc/shorewall/zones
) à une interface réseau. Ceci
est fait dans le fichier /etc/shorewall/interfaces.
Le firewall illustré ci-dessus à trois interfaces réseau. Lorsque la
connexion internet passe par un « modem » câble
ou ADSL
l'Interface
Externe sera l'adaptateur ethernet qui est connecté
à ce « Modem » (par exemple eth0
). Par contre, si vous vous connectez
avec PPPoE (Point-to-Point Protocol over Ethernet) ou
avec PPTP (Point-to-Point Tunneling
Protocol), l'interface externe sera une interface ppp (par exemple
). Si vous vous connectez
avec un simple modem RTC, votre
interface externe sera aussi ppp0
. Si vous vous connectez en
utilisant l'ISDN, votre interface
externe sera ppp0
.ippp0
Si votre interface vers l'extérieur est
ppp0
ou ippp0
alors vous mettrez CLAMPMSS=yes dans
le fichier
/etc/shorewall/shorewall.conf
.
Votre Interface locale sera un adaptateur
ethernet (
, eth0
or eth1
) et sera connectée à un hub
ou à un switch. Vos ordinateurs locaux seront connectés à ce même hub ou
switch (note : si vous n'avez qu'un seul ordinateur en local, vous pouvez
le connecter directement au firewall par un câble croisé).eth2
Votre interface DMZ sera
aussi un adaptateur ethernet (
, eth0
or eth1
) et sera connecté à un hub
ou un à switch. Vos ordinateurs appartenant à la DMZ seront connectés à ce
même hub ou switch (note : si vous n'avez qu'un seul ordinateur dans la
DMZ, vous pouvez le connecter directement au firewall
par un câble croisé).eth2
Ne connectez pas les interfaces interne et
externe sur le même hub ou le même switch, sauf à des fins de
test. Vous pouvez tester en utilisant ce type de
configuration si vous spécifiez l'option arp_filter ou l'option arp_ignore dans le fichier /etc/shorewall/
interfaces, et
ce
pour toutes les interfaces connectées au hub/switch
commun. Il est très fortement déconseillé
d'utiliser une telle configuration avec un firewall en
production.
Dans la suite, nous supposerons que:
L'interface externe est
.eth0
L'interface locale est
.eth1
L'interface DMZ est
.eth2
La configuration par défaut de Shorewall ne définit le contenu d'aucune zone. Pour définir la configuration présentée plus haut, le fichier /etc/shorewall/interfaces doit contenir:
#ZONE INTERFACE BROADCAST OPTIONS net eth0 detect rfc1918 loc eth1 detect dmz eth2 detect
Remarquez que la zone $FW n'a aucune entrée dans le fichier
/etc/shorewall/interfaces.
Éditez le fichier /etc/shorewall/interfaces.
Définissez les interfaces du réseau de votre firewall et associez chacune
d'entre elles à une zone. Si vous avez une zone qui est connectée par plus
d'une interface, incluez simplement une entrée pour chaque interface et
répétez le nom de zone autant de fois que nécessaire.
Exemple 1. Interfaces Multiples associées une Zone
#ZONE INTERFACE BROADCAST OPTIONS net eth0 detect rfc1918 loc eth1 detect loc eth2 detect
Vous pouvez définir des zones plus compliquées en utilisant le
fichier /etc/shorewall/hosts
mais
dans la plus part des cas, cela ne sera pas nécessaire. Vous trouverez des
exemples dans Shorewall_and_Aliased_Interfaces.html
et Multiple_Zones.html.
Normalement, votre FAI vous attribue un ensemble d'adresses IP publiques. Vous utiliserez une de ces adresses pour configurer l'interface externe de votre firewall. Vous déciderez ensuite comment utiliser le reste de vos adresses. Avant d'aborder ce point, il nous faut rappeler le contexte.
Si vous êtes déjà familier de l'adressage IP et du routage, vous pouvez directement aller à la prochaine section.
La présentation qui suit ne fait que d'effleurer les questions de l'adressage et du routage. Si vous vous voulez en apprendre plus sur l'adressage IP et le routage, je vous recommande « IP Fundamentals: What Everyone Needs to Know about Addressing & Routing », Thomas A. Maufer, Prentice-Hall, 1999, ISBN 0-13-975483-0 (lien).
Les adresses IP version 4 (IPv4) sont codées sur 32 bits. La notation w.x.y.z fait référence à une adresse dont l'octet de poids fort a pour valeur « w », le suivant a pour valeur « x », etc. Si nous prenons l'adresse 192.0.2.14 et que nous l'exprimons en hexadécimal, nous obtenons
C0.00.02.0E
et si nous la regardons comme un entier de 32 bits nous avons
C000020E
Vous entendrez encore aujourd'hui les termes de « Réseau de classe A », « Réseau de classe B » et « Réseau de classe C ». Au début de l'existence de l'IP, les réseaux ne pouvaient avoir que trois tailles (il y avait aussi les réseaux de classe D mais il étaient utilisés différemment):
Classe A - masque de sous-réseau 255.0.0.0, taille = 2 ** 24 |
Classe B - masque de sous-réseau 255.255.0.0, taille = 2 ** 16 |
Classe C - masque de sous-réseau 255.255.255.0, taille = 256 |
La classe d'un réseau était déterminée de façon unique par la valeur de l'octet de poids fort de son adresse, ainsi en regardant une adresse IP on pouvait déterminer immédiatement la valeur du masque réseau. Le masque réseau est un nombre qui combiné à une adresse par un ET logique, isole l'adresse du réseau auquel cette adresse appartient. Le reste de l'adresse est le numéro d'hôte. Par exemple, dans l'adresse de classe C 192.0.2.14, la valeur hexadécimale de l'adresse du réseau est C00002 et le numéro d'hôte est 0E.
Comme internet se développait, il devint clair qu'un partitionnement aussi grossier de l'espace d'adresses de 32 bits allait être très limitatif (rapidement, les grandes sociétés et les universités s'étaient déjà attribuées leur propre réseau de classe A !). Après quelques faux départs, la technique courante du sous-adressage de ces réseaux en plus petits sous-réseaux évolua. On fait référence à cette technique sous l'appellation de Routage Inter-Domaine Sans Classe ou Classless InterDomain Routing (CIDR). Aujourd'hui, les systèmes avec lesquels vous travaillez sont probablement compatibles avec la notation CIDR. La gestion des réseaux basée sur les Classes est du domaine du passé.
Un sous-réseau (subnet ou subnetwork) est un ensemble contigu d'adresses IP tel que:
Le nombre d'adresses dans le jeu est un multiple de 2.
La première adresse dans le jeu est un multiple de la taille du jeu.
La première adresse du sous-réseau est réservée et on s'y réfère comme étant l'adresse du sous-réseau.
La dernière adresse du sous-réseau est réservée comme adresse de diffusion (broadcast) du sous-réseau.
Comme vous pouvez le constater par cette définition, dans chaque sous-réseau de taille n il y a (n - 2) adresses utilisables (adresses qui peuvent être attribuées à un hôte). La première et la dernière adresse du sous-réseau sont utilisées respectivement pour identifier l'adresse du sous-réseau et l'adresse de diffusion du sous-réseau. En conséquence, de petits sous-réseaux sont plus gourmands en adresses IP que des sous-réseaux plus étendus.
Comme n est une puissance de deux, nous pouvons aisément calculer le Logarithme à base 2 de n (log2). La taille et le logarithme à base 2 pour les tailles de sous-réseau les plus communes sont donnés par la table suivante:
Tableau 1. Logarithmes base 2
n | log2 n | (32 - log2 n) |
8 | 3 | 29 |
16 | 4 | 28 |
32 | 5 | 27 |
64 | 6 | 26 |
128 | 7 | 25 |
256 | 8 | 24 |
512 | 9 | 23 |
1024 | 10 | 22 |
2048 | 11 | 21 |
4096 | 12 | 20 |
8192 | 13 | 19 |
16384 | 14 | 18 |
32768 | 15 | 17 |
65536 | 16 | 16 |
Vous constaterez que la table ci-dessus contient aussi une colonne (32 - log2 n). Ce nombre est le Masque de Sous-réseau à Longueur Variable ou Variable Length Subnet Mask (VLSM) pour un sous-réseau de taille n. De la table ci-dessus, nous pouvons déduire la suivante, qui est plus facile à utiliser.
Tableau 2. VLSM
Taille du sous-réseau | VLSM | Masque de sous-réseau |
8 | /29 | 255.255.255.248 |
16 | /28 | 255.255.255.240 |
32 | /27 | 255.255.255.224 |
64 | /26 | 255.255.255.192 |
128 | /25 | 255.255.255.128 |
256 | /24 | 255.255.255.0 |
512 | /23 | 255.255.254.0 |
1024 | /22 | 255.255.252.0 |
2048 | /21 | 255.255.248.0 |
4096 | /20 | 255.255.240.0 |
8192 | /19 | 255.255.224.0 |
16384 | /18 | 255.255.192.0 |
32768 | /17 | 255.255.128.0 |
65536 | /16 | 255.255.0.0 |
2 ** 24 | /8 | 255.0.0.0 |
Notez que le VLSM est écrit avec un slash (« / ») -- vous entendrez souvent nommer un réseau de taille 64 comme étant un « slash 26 » et un de taille 8 comme étant un « slash 29 ».
Le masque de sous-réseau est simplement un nombre de 32 bits avec les premiers bits correspondant au VLSM positionnés à « 1 » et les bits suivants à « 0 ». Par exemple, pour un sous-réseau de taille 64, le masque de sous-réseau débute par 26 bits à « 1 »:
11111111111111111111111111000000 = FFFFFFC0 = FF.FF.FF.C0 = 255.255.255.192
Le masque de sous-réseau a la propriété suivante: si vous appliquez un ET logique entre le masque de sous-réseau et une adresse dans le sous-réseau, le résultat est l'adresse du sous-réseau. Tout aussi important, si vous appliquer un ET logique entre le masque de sous-réseau et une adresse en dehors du sous-réseau, le résultat n'est PAS l'adresse du sous-réseau. Comme nous le verrons après, cette propriété du masque de sous-réseau est très importante dans le routage.
Pour un sous-réseau dont l'adresse est a.b.c.d et dont le VLSM est /v, nous notons le sous-réseau « a.b.c.d/v » en utilisant la notation CIDR.
Tableau 3. Un exemple de sous-réseau :
Sous-réseau: | 10.10.10.0 - 10.10.10.127 |
Taille du sous-réseau: | 128 |
Adresse du sous-réseau: | 10.10.10.0 |
Adresse de diffusion: | 10.10.10.127 |
Notation CIDR: | 10.10.10.0/25 |
Il existe deux sous-réseaux dégénérés qui doivent être mentionnés: le sous-réseau avec un seul membre et le sous-réseau avec 2 ** 32 membres.
Tableau 4. /32 and /0
Taille du sous-réseau | Longueur VLSM | Masque de sous-réseau | Notation CIDR |
1 | 32 | 255.255.255.255 | a.b.c.d/32 |
32 | 0 | 0.0.0.0 | 0.0.0.0/0 |
Ainsi, chaque adresse a.b.c.d peut aussi être écrite a.b.c.d/32 et l'ensemble des adresses possibles est écrit 0.0.0.0/0.
Un utilisateur de Shorewall a proposé cette très utile représentation graphique de ces informations.
Dans la suite, nous utiliserons la notation a.b.c.d/v pour décrire la configuration IP d'une interface réseau (l'utilitaire ip utilise aussi cette syntaxe). Dans cette notation l'interface est configurée avec une adresse ip a.b.c.d avec le masque de sous-réseau qui correspond au VLSM /v.
Exemple 2. 192.0.2.65/29
L'interface est configurée avec l'adresse IP 192.0.2.65 et le masque de sous-réseau 255.255.255.248.
/sbin/shorewall propose une commande ipcalc qui calcule automatiquement les informations d'un [sous-]réseau.
Exemple 3. Utiliser la commande ipcalc.
shorewall ipcalc 10.10.10.0/25 CIDR=10.10.10.0/25 NETMASK=255.255.255.128 NETWORK=10.10.10.0 BROADCAST=10.10.10.127
Exemple 4. Utiliser la commande ipcalc.
shorewall ipcalc 10.10.10.0 255.255.255.128 CIDR=10.10.10.0/25 NETMASK=255.255.255.128 NETWORK=10.10.10.0 BROADCAST=10.10.10.127
L'un des objectifs de la gestion en sous-réseaux est qu'elle pose les bases pour le routage. Ci-dessous se trouve la table de routage de mon firewall:
[root@gateway root]# netstat -nr Kernel IP routing table Destination Gateway Genmask Flgs MSS Win irtt Iface 192.168.9.1 0.0.0.0 255.255.255.255 UH 40 0 0 texas 206.124.146.177 0.0.0.0 255.255.255.255 UH 40 0 0 eth1 206.124.146.180 0.0.0.0 255.255.255.255 UH 40 0 0 eth3 192.168.3.0 0.0.0.0 255.255.255.0 U 40 0 0 eth3 192.168.2.0 0.0.0.0 255.255.255.0 U 40 0 0 eth1 192.168.1.0 0.0.0.0 255.255.255.0 U 40 0 0 eth2 206.124.146.0 0.0.0.0 255.255.255.0 U 40 0 0 eth0 192.168.9.0 192.0.2.223 255.255.255.0 UG 40 0 0 texas 127.0.0.0 0.0.0.0 255.0.0.0 U 40 0 0 lo 0.0.0.0 206.124.146.254 0.0.0.0 UG 40 0 0 eth0 [root@gateway root]#
L'interface texas est un tunnel GRE vers un site pair à Dallas, au Texas.
Les trois premières routes sont des routes vers des hôtes (host routes) puisqu'elles indiquent comment aller vers un hôte unique. Dans la sortie de netstat, cela se voit très bien au masque de sous-réseau (Genmask) à 255.255.255.255, ou bien au drapeau à « H » dans la colonne « Flags » . Les autres routes sont des routes réseau car elles indiquent au noyau comment router des paquets à un sous-réseau. La dernière route est la route par défaut. La passerelle mentionnée dans cette route est appelée la passerelle par défaut (default gateway).
Quant le noyau essaye d'envoyer un paquet à une adresse IP A, il commence au début de la table de routage et:
Il réalise un ET logique entre A et la valeur du masque de sou-réseau pour cette entrée de la table.
Ce résultat est comparé avec la valeur de la « Destination » dans cette entrée de la table.
Si le résultat et la valeur de la « Destination » sont identiques, alors:
Si la colonne « Gateway » n'est pas nulle, le paquet est envoyé à la passerelle par l'interface nommée dans la colonne « Iface ».
Sinon, le paquet est directement envoyé à A à travers l'interface nommée dans la colonne « iface ».
Sinon, les étapes précédentes sont répétées sur l'entrée suivante de la table.
Puisque la route par défaut correspond à toutes les adresses IP (A ET 0.0.0.0 = 0.0.0.0), les paquets qui ne correspondent à aucune des autres entrées de la table de routage sont envoyés à la passerelle par défaut qui est généralement un routeur de votre FAI.
Prenons un exemple. Supposons que vous souhaitiez router un paquet à 192.168.1.5. Cette adresse ne correspond à aucune route d'hôte dans la table mais lorsque nous faisons le ET logique de cette adresse avec 255.255.255.0, le résultat est 192.168.1.0 qui correspond à cette entrée de la table:
192.168.1.0 0.0.0.0 255.255.255.0 U 40 0 0 eth2
Donc, pour router ce paquet à 192.168.1.5, il faudra le transmettre directement à l'interface eth2.
Un point important doit être souligné -- tous les paquets sont envoyés en utilisant la table de routage et les paquets en réponse ne sont pas un cas particulier. Il semble exister une idée fausse comme quoi les paquets réponses seraient comme les saumons et contiendraient une sorte de code génétique qui leur permettrait suivre la même route empruntée par les paquets de requête (request) à l'aller. Ce n'est pas le cas. Les réponses peuvent prendre un chemin totalement différent de celui pris par les paquets de la requête client à l'aller -- Ces routes sont totalement indépendantes.
Quant on envoie des paquets sur ethernet, les adresses IP ne sont pas utilisées. L'adressage ethernet est basé sur les adresses MAC (Media Access Control). Chaque carte ethernet à sa propre adresse MAC unique qui est gravée dans une PROM lors de sa fabrication. Vous pouvez obtenir l'adresse MAC d'une carte ethernet grâce à l'utilitaire « ip »:
[root@gateway root]# ip addr show eth0
2: eth0: <BROADCAST,MULTICAST,UP> mtu 1500 qdisc htb qlen 100
link/ether 02:00:08:e3:fa:55 brd ff:ff:ff:ff:ff:ff
inet 206.124.146.176/24 brd 206.124.146.255 scope global eth0
inet 206.124.146.178/24 brd 206.124.146.255 scope global secondary eth0
inet 206.124.146.179/24 brd 206.124.146.255 scope global secondary eth0
[root@gateway root]#
Comme vous pouvez le constater, l'adresse MAC est codée sur 6 octets (48 bits). L'adresse MAC est généralement imprimée sur la carte elle-même.
Comme IP utilise les adresses IP et ethernet les adresses MAC, il faut un mécanisme pour transcrire une adresse IP en adresse MAC. C'est ce dont est chargé le protocole de résolution d'adresse (Address Resolution Protocol ARP). Voici ARP en action:
[root@gateway root]# tcpdump -nei eth2 arp
tcpdump: listening on eth2
09:56:49.766757 2:0:8:e3:4c:48 0:6:25:aa:8a:f0 arp 42:
arp who-has 192.168.1.19 tell 192.168.1.254
09:56:49.769372 0:6:25:aa:8a:f0 2:0:8:e3:4c:48 arp 60:
arp reply 192.168.1.19 is-at 0:6:25:aa:8a:f0
2 packets received by filter
0 packets dropped by kernel
[root@gateway root]#
Dans cet échange , 192.168.1.254 (MAC 2:0:8:e3:4c:48) veut connaître l'adresse MAC du périphérique qui a l'adresse IP 192.168.1.19. Le système ayant cette adresse IP répond que l'adresse MAC du périphérique avec l'adresse IP 192.168.1.19 est 0:6:25:aa:8a:f0.
Afin de ne pas avoir à échanger des information ARP chaque fois qu'un paquet doit être envoyé, le système maintient un cache des correspondances IP<-> MAC. Vous pouvez voir le contenu du cache ARP sur votre système (y compris sur les systèmes Windows™) en utilisant la commande arp
[root@gateway root]# arp -na
? (206.124.146.177) at 00:A0:C9:15:39:78 [ether] on eth1
? (192.168.1.3) at 00:A0:CC:63:66:89 [ether] on eth2
? (192.168.1.5) at 00:A0:CC:DB:31:C4 [ether] on eth2
? (206.124.146.254) at 00:03:6C:8A:18:38 [ether] on eth0
? (192.168.1.19) at 00:06:25:AA:8A:F0 [ether] on eth2
Les points d'interrogation au début des lignes sont le résultat de l'utilisation de l'option « n » qui empêche le programme arp de résoudre le noms DNS pour les adresses IP (la commande arp de Windows™ n'accepte pas cette option) . Si je n'avais pas utilisé pas cette option, les points d'interrogation seraient remplacés par les noms pleinement qualifiés (FQDN) correspondant à chaque adresse IP. Remarquez que la dernière information dans le cache correspond à celle que nous avons vue en utilisant tcpdump à l'instant.
Les adresses IP sont allouées par l'IANA (Internet Assigned Number Authority) qui délégue les allocations sur une base géographique aux Registres Internet Régionaux (RIR). Par exemple, les allocations pour les Etats-Unis et l'Afrique sub-Saharienne sont déléguées à l'ARIN (American Registry for Internet Numbers). Ces RIRs peuvent à leur tour déléguer à des bureaux nationaux. La plupart d'entre nous ne traite pas avec ces autorités mais obtient plutôt ses adresse IP de son FAI.
Dans la réalité, on ne peut en général pas se permettre d'avoir autant d'adresses IP publiques que l'on a de périphériques en nécessitant une. C'est cette raison qui nous amène à utiliser des adresses IP privées. La RFC 1918 réserve plusieurs plages d'adresses à cette fin :
10.0.0.0 - 10.255.255.255 172.16.0.0 - 172.31.255.255 192.168.0.0 - 192.168.255.255
Les adresses réservées par la RFC 1918 sont parfois appelées non-routables car les routeurs d'infrastructure internet ne feront pas suivre (forward) les paquets qui ont une adresse de destination de la RFC 1918. Cela est compréhensible puisque chacun peut choisir n'importe laquelle ces adresses pour son usage privé. Mais le terme de non-routable est quelque peu malencontreux car il peut amener à conclure de manière erronée que le trafic destiné à une de ces adresses ne peut être envoyé à travers un routeur. Ceci est faux et les routeurs privés, dont votre firewall Shorewall, peuvent parfaitement faire suivre du trafic avec des adresses conformes à la RFC 1918.
Quant on choisit des adresses dans ces plages, il faut bien avoir à l'esprit les choses suivantes:
Comme l'espace des adresses IPv4 s'épuise, de plus en plus d'organisation (y compris les FAI) commencent à utiliser les adresses RFC 1918 dans leurs infrastructures.
Vous ne devez pas utiliser d'adresse IP qui soit utilisée par votre FAI ou une autre organisation avec laquelle vous souhaitez établir une liaison VPN
C'est pourquoi c'est une bonne idée de vérifier après de votre FAI s'il n'utilise pas (ou ne prévoie pas d'utiliser) des adresses privées avant de décider quelles adresses que vous allez utiliser.
Dans ce document, les adresses IP externes « réelles » sont dans la plage 192.0.2.x. Les adresses du réseau 192.0.2.0/24 sont réservées par RFC 3330 pour l'utilisation d'adresses IP publiques dans les exemples imprimés ainsi que dans les réseaux de test. Ces adresses ne doivent pas être confondues avec les adresses 192.168.0.0/16, qui comme décrit ci-dessus, sont réservées par la RFC 1918 pour une utilisation privée.
Le choix d'une configuration pour votre réseau dépend d'abord du nombre d'adresses IP publiques dont vous disposez et du nombre d'adresses IP dont vous avez besoin. Quel que soit le nombre d'adresses dont vous disposez, votre FAI peut vous servir ce jeu d'adresses de deux manières:
Routées - Le trafic vers chacune de vos adresses publiques sera routé à travers une seule adresse de passerelle. Cela sera généralement fait si votre FAI vous attribue un sous-réseau complet (/29 ou plus). Dans ce cas, vous affecterez l'adresse de cette passerelle comme étant l'adresse de l'interface externe de votre firewall/routeur.
Non routées - Votre FAI enverra le trafic à chacune de vos adresses directement.
Dans les paragraphes qui suivent, nous étudierons chacun de ces cas séparément.
Avant de commencer, il y a une chose que vous devez vérifier:
Si vous utilisez un paquetage Debian, vérifiez votre fichier
shorewall.conf
afin de vous assurer que les
paramètres suivants sont convenablement fixés. Si ce n'est pas le cas,
appliquez les changements nécessaires:
IP_FORWARDING=On
Supposons que votre fournisseur d'accès vous ait assigné le sous-réseau 192.0.2.64/28 routé par 192.0.2.65. Vous avez les adresses IP 192.0.2.64 - 192.0.2.79 et l'adresse externe de votre firewall est 192.0.2.65. Votre FAI vous a aussi dit que vous devez utiliser le masque de sous-réseau 255.255.255.0 (ainsi, votre /28 est un sous-ensemble du /24, plus grand). Avec autant d'adresses IP, vous pouvez scinder votre réseau /28 en deux sous-réseaux /29 et configurer votre réseau comme l'indique le diagramme suivant.
Dans l'exemple, la zone démilitarisé DMZ est dans le sous-réseau 192.0.2.64/29 et le réseau local est dans 192.0.2.72/29. La passerelle par défaut pour les hôtes dans la DMZ doit être configurée à 192.0.2.66 et la passerelle par défaut pour ceux du réseau local doit être configurée à 192.0.2.73.
Notez que cette solution est plutôt gourmande en adresses publiques puisqu'elle utilise 192.0.2.64 et 192.0.2.72 pour les adresses de sous-réseau, 192.0.2.71 et 192.0.2.79 pour les adresses de diffusion (broadcast) du réseau, et 192.0.2.66 et 168.0.2.73 pour les adresses internes sur le firewall/routeur. Elle montre néammoins comment la gestion en sous-réseaux peut fonctionner. Et si nous avions un réseau /24 plutôt qu'un /28, l'utilisation de 6 adresses IP parmi les 256 disponibles serait largement justifiée par la simplicité du paramétrage.
Le lecteur attentif aura peut-être remarqué que l'interface externe du firewall/Routeur est en fait incluse dans le sous-réseau DMZ (192.0.2.64/29). On peut se demander ce qui se passe quand l'hôte DMZ 1 (192.0.2.67) essaye de communiquer avec 192.0.2.65. La table de routage sur l'hôte DMZ 1 doit ressembler à cela:
Kernel IP routing table Destination Gateway Genmask Flags MSS Window irtt Iface 192.0.2.64 0.0.0.0 255.255.255.248 U 40 0 0 eth0 0.0.0.0 192.0.2.66 0.0.0.0 UG 40 0 0 eth0
Donc, lorsque l'hôte DMZ 1 voudra communiquer avec 192.0.2.65, il enverra une requête ARP "qui-a 192.0.2.65" alors qu'aucune interface sur le segment ethernet DMZ n'a cette adresse IP. Assez bizarrement, le firewall répondra à la requête avec l'adresse MAC de sa propre interface DMZ ! DMZ 1 peut alors envoyer des trames ethernet adressées à cette adresse MAC et les trames seront reçues correctement par le firewall/routeur.
L'avertissement fait plus haut qui déconseille très fortement la connexion de plusieurs interfaces du firewall/routeur à un même hub ou switch est une conséquence directe de ce comportement plutôt inattendu d'ARP de la part du noyau Linux. Quant une requête ARP destinée à une des adresses du firewall/routeur est envoyée par un autre système connecté au même hub ou switch, toutes les interfaces du firewall qui y sont connectées peuvent répondre ! C'est alors la course à savoir quelle réponse « c'est-ici » atteindra la première l'émetteur de la requête.
Si vous êtes dans la situation précédente mais que votre trafic
n'est pas routé par votre FAI, vous pouvez configurer
votre réseau exactement comme décrit plus haut, au prix d'une légère
contorsion supplémentaire: spécifiez simplement l'option
« proxyarp » sur les trois interfaces du
firewall dans le fichier
/etc/shorewall/interfaces
.
La plupart d'entre nous n'ont pas le luxe d'avoir suffisamment d'adresses publiques IP pour configurer leur réseau comme indiqué dans l'exemple précédent (même si la configuration est routée).
Dans le reste de cette section, supposons que notre FAI nous ait assigné la plage d'adresses IP 192.0.2.176-180, qu'il nous ait dit d'utiliser le masque de sous-réseau 255.255.255.0 et que la passerelle par défaut soit 192.0.2.254.
De toute évidence, ce jeu d'adresses ne comprend pas de sous-réseau et n'a pas suffisamment d'adresses pour toutes les interfaces de notre réseau. Nous pouvons utiliser quatre techniques différentes pour contourner ce problème.
La traduction d'adresses source (Source Network Address Translation SNAT).
La traduction d'adresses destination (Destination Network Address Translation DNAT) nommée aussi transfert ou suivi de port (Port Forwarding).
Le Proxy ARP.
La traduction d'adresses réseau (Network Address Translation NAT) à laquelle on fait aussi référence sous l'appellation de un-à-un NAT (one-to-one NAT).
Souvent, une combinaison de ces techniques est utilisée. Chacune d'entre elles sera détaillée dans la section suivante.
Avec la SNAT, un segment interne du réseau local est configuré en utilisant des adresses de la RFC 1918. Quant un hôte A sur ce segment interne initie une connexion vers un hôte B sur internet, le firewall/routeur réécrit les entêtes IP de la requête pour utiliser une de vos adresses publiques IP en tant qu'adresse source. Quant B répond et que la réponse est reçue par le firewall, le firewall change l'adresse destination par celle de la RFC 1918 de A et transfère la réponse à A.
Supposons que vous décidiez d'utiliser la SNAT sur votre zone locale. Supposons également que vous utilisiez l'adresse publique 192.0.2.176 à la fois comme adresse externe du firewall et comme adresse source des requêtes internet envoyées depuis cette zone.
On a assigné à la zone locale le sous-réseau 192.168.201.0/29 (masque de sous-réseau 255.255.255.248).
Dans ce cas, les systèmes de la zone locale seraient configurés avec 192.168.201.1 comme passerelle par défaut (adresse IP de l'interface local du firewall). |
La SNAT est configurée dans Shorewall avec le fichier
/etc/shorewall/masq . |
#INTERFACE SUBNET ADDRESS eth0 192.168.201.0/29 192.0.2.176
Cet exemple utilise la technique normale qui assigne la même
adresse publique IP pour l'interface externe du firewall et pour la
SNAT. Si vous souhaitez utiliser une adresse IP différente, vous
pouvez soit utiliser les outils de configuration réseau de votre
distribution Linux pour ajouter cette adresse IP, soit mettre la
variable ADD_SNAT_ALIASES=Yes dans
/etc/shorewall/shorewall.conf
et Shorewall
ajoutera l'adresse pour vous.
Quand la SNAT est utilisée, il est impossible pour les hôtes sur internet d'initialiser une connexion avec un des systèmes internes puisque ces systèmes n'ont pas d'adresses publiques IP. La DNAT fournit une méthode pour autoriser des connexions sélectionnées depuis internet.
Supposons que votre fille souhaite héberger un serveur Web sur
son système "Local 3". Vous pourriez autoriser les connexions
d'internet à son serveur en ajoutant l'entrée suivante dans le fichier
/etc/shorewall/rules
:
#ACTION SOURCE DEST PROTO DEST SOURCE ORIGINAL # PORT(S) PORT(S) DEST DNAT net loc:192.168.201.4 tcp www
Si une des amies de votre fille avec une adresse A veut accéder au serveur de votre fille, elle peut se connecter à http://192.0.2.176 (l'adresse IP externe de votre firewall). Le firewall réécrira l'adresse IP de destination à 192.168.201.4 (le système de votre fille) et lui fera suivre la requête. Quand le serveur de votre fille répondra, le firewall remettra l'adresse source à 192.0.2.176 et retournera la réponse à A.
Cet exemple utilise l'adresse externe IP du firewall pour la DNAT. Vous pouvez utiliser une autre de vos adresses IP publiques. Pour cela, mettez-la dans la colonne ORIGINAL DEST de la règle ci-dessus. Par contre, Shorewall n'ajoutera pas à votre place cette adresse à l'interface externe du firewall.
Quand vous testez des règles DNAT comme celles présentée plus haut, vous devez le faire depuis un client A L'EXTÉRIEUR DE VOTRE FIREWALL (depuis la zone « net »). Vous ne pouvez pas tester ces règles de l'intérieur !
Pour quelques astuces sur la résolution de problèmes avec la DNAT, voyez les FAQ 1a et 1b.
Le principe du proxy ARP est:
On attribue à un hôte H derrière notre firewall une de nos adresses publiques A et on lui donne le même masque de sous-réseau M que celui de l'interface externe du firewall.
Le firewall répond aux requêtes ARP « qui-a-l'adresse » A émises par les hôtes à l'extérieur du firewall.
Lorsque c'est l'hôte H qui émet une requête « qui-a-l'adresse » pour un hôte situé à l'extérieur du firewall et appartenant au sous-réseau défini par A et M, c'est le firewall qui répondra à H avec l'adresse MAC de l'interface du firewall à laquelle est raccordé H.
Pour une description plus complète du fonctionnement du Proxy ARP, vous pouvez vous référer à la Documentation du Proxy Shorewall.
Supposons que nous décidions d'utiliser le Proxy ARP sur la DMZ de notre exemple de réseau.
Ici, nous avons assigné les adresses IP 192.0.2.177 au système DMZ 1 et 192.0.2.178 au système DMZ 2. Remarquez que nous avons assigné une adresse RFC 1918 et un masque de sous-réseau arbitraires à l'interface DMZ de notre firewall. Cette adresse et ce masque ne sont pas pertinents - vérifiez juste que celle-ci n'est en conflit avec aucun autre sous-réseau déjà défini.
La configuration du Proxy ARP est faite dans le fichier /etc/shorewall/proxyarp
.
#ADDRESS INTERFACE EXTERNAL HAVE ROUTE PERSISTANT 192.0.2.177 eth2 eth0 No 192.0.2.178 eth2 eth0 No
La variable HAVE ROUTE étant à No, Shorewall ajoutera les routes
d'hôte pour 192.0.2.177 et 192.0.2.178 par eth2
. Les interfaces ethernet des
machines DMZ 1 et DMZ 2 devront être configurées avec les adresses IP
données plus haut, mais elles devront avoir la même passerelle par
défaut que le firewall lui-même (192.0.2.254 dans notre exemple).
Autrement dit, elles doivent être configurées exactement comme si
elles étaient parallèles au firewall plutôt que derrière lui.
Ne pas ajouter le(s) adresse(s) traitées par le proxy ARP (192.0.2.177 et 192.0.2.178 dans l'exemple ci-dessus) à l'interface externe du firewall (eth0 dans cet exemple).
Un mot de mise en garde. En général, les FAI configurent leurs routeurs avec un timeout de cache ARP assez élevé. Si vous déplacez un système parallèle à votre firewall derrière le Proxy ARP du firewall, cela peut mettre des HEURES avant que ce système ne puisse communiquer avec internet. Il y a deux choses que vous pouvez essayer de faire:
(Salutations à Bradey Honsinger) Une lecture de « TCP/IP Illustrated, Vol 1 » de Richard Stevens révèle qu'un paquet ARP « gratuit » (gratuitous) peut amener le routeur de votre FAI à rafraîchir son cache (section 4.7). Un paquet ARP « gratuit » est simplement une requête d'un hôte demandant l'adresse MAC associée à sa propre adresse IP.
En plus de garantir que cette adresse IP n'est pas dupliquée, « si l'hôte qui envoie la commande ARP “gratuit” vient juste de changer son adresse matérielle ..., ce paquet force tous les autres hôtes...qui ont une entrée dans leur cache ARP pour l'ancienne adresse matérielle à mettre leurs caches à jour »
Ce qui est exactement, bien sûr, ce que vous souhaitez faire lorsque vous basculez un hôte qui était directement exposé sur internet vers l'arrière de votre firewall Shorewall en utilisant le proxy ARP (ou en faisant du NAT un-à-un pour la même raison). Heureusement, les versions récentes du paquetage iputils de Redhat™ comprennent arping, dont l'option "-U" fait cela:
arping -U -I <net if> <newly proxied IP> arping -U -I eth0 66.58.99.83 # for example
Stevens continue en mentionnant que certains systèmes ne répondent pas correctement à la commande ARP « gratuit », mais une recherche sur google pour « arping -U » semble démontrer que cela fonctionne dans la plupart des cas.
Vous pouvez appeler votre FAI et lui demander de purger l'entrée obsolète de son cache ARP, mais la plupart ne voudront ou ne pourront le faire.
Vous pouvez vérifier si le cache ARP de votre FAI est obsolète en utilisant ping et tcpdump. Supposez que vous pensez que la passerelle routeur a une entrée ARP obsolète pour 192.0.2.177. Sur le firewall, lancez tcpdump de cette façon:
tcpdump -nei eth0 icmp
Maintenant depuis 192.0.2.177, pingez la passerelle de votre FAI (que nous supposons être 192.0.2.254):
ping 192.0.2.254
Nous pouvons maintenant observer le résultat de tcpdump:
13:35:12.159321 0:4:e2:20:20:33 0:0:77:95:dd:19 ip 98: 192.0.2.177 > 192.0.2.254: icmp: echo request (DF) 13:35:12.207615 0:0:77:95:dd:19 0:c0:a8:50:b2:57 ip 98: 192.0.2.254 > 192.0.2.177 : icmp: echo reply
Remarquez
que l'adresse source MAC dans la requête echo est
différente de l'adresse MAC de destination dans la
réponse echo ! Dans ce cas, 0:4:e2:20:20:33 était l'adresse
MAC de l'interface réseau eth0
du firewall tandis que
0:c0:a8:50:b2:57 était l'adresse MAC de la carte
réseau de DMZ 1. En d'autre termes, le cache ARP de
la passerelle associe encore 192.0.2.177 avec la carte réseau de DMZ 1
plutôt qu'avec l'interface
du firewall.eth0
Avec le NAT un-à-un (one-to-one NAT), vous attribuez des adresses RFC 1918 à vos systèmes puis vous établissez une correspondance un pour un de ces adresses avec les adresses IP publiques. Pour les occurrences des connexions sortantes, la traduction d'adresses sources (SNAT) sera alors effectuée. Pour les occurrences des connexions entrantes, c'est la traduction d'adresses destination (DNAT) qui sera réalisée.
Voyons avec l'exemple précédent du serveur web de votre fille tournant sur le système Local 3.
Souvenons-nous que dans cette configuration, le réseau local
utilise la SNAT et qu'il partage l'IP externe du
firewall (192.0.2.176) pour les connexions sortantes. On obtient ce
résultat grâce à l'entrée suivante dans le fichier
:/etc/shorewall/masq
#INTERFACE SUBNET ADDRESS eth0 192.168.201.0/29 192.0.2.176
Supposons maintenant que vous ayez décidé d'allouer à votre
fille sa propre adresse IP (192.0.2.179) pour l'ensemble des
connexions entrantes et sortantes. Vous pouvez faire cela en ajoutant
cette entrée dans le fichier
/etc/shorewall/nat
.
#EXTERNAL INTERFACE INTERNAL ALL INTERFACES LOCAL 192.0.2.179 eth0 192.168.201.4 No No
Avec cette entrée active, votre fille a sa propre adresse IP et les deux autres systèmes locaux partagent l'adresse IP du firewall.
Une fois que la relation entre 192.0.2.179 et192.168.201.4 est
établie avec l'entrée ci-dessus dans le fichier
nat
, l'utilisation d'une règle d'une règle DNAT
pour le serveur Web de votre fille n'est plus appropriée -- vous
devriez plutôt utiliser une simple règle ACCEPT:
#ACTION SOURCE DEST PROTO DEST SOURCE ORIGINAL # PORT(S) PORT(S) DEST ACCEPT net loc:192.168.201.4 tcp www
Un mot de mise en garde. En général, les FAI configurent leurs routeurs avec un timeout de cache ARP assez élevé. Si vous déplacez un système parallèle à votre firewall derrière le Proxy ARP du firewall, cela peut mettre des HEURES avant que ce système ne puisse communiquer avec internet. Il y a deux choses que vous pouvez essayer de faire:
(Salutations à Bradey Honsinger) Une lecture de « TCP/IP Illustrated, Vol 1 » de Richard Stevens révèle qu'un paquet ARP « gratuit » (gratuitous) peut amener le routeur de votre FAI à rafraîchir son cache (section 4.7). Un paquet ARP « gratuit » est simplement une requête d'un hôte demandant l'adresse MAC associée à sa propre adresse IP.
En plus de garantir que cette adresse IP n'est pas dupliquée, « si l'hôte qui envoie la commande ARP “gratuit” vient juste de changer son adresse matérielle ..., ce paquet force tous les autres hôtes...qui ont une entrée dans leur cache ARP pour l'ancienne adresse matérielle à mettre leurs caches à jour »
Ce qui est exactement, bien sûr, ce que vous souhaitez faire lorsque vous basculez un hôte qui était directement exposé sur internet vers l'arrière de votre firewall Shorewall en utilisant le proxy ARP (ou en faisant du NAT un-à-un pour la même raison). Heureusement, les versions récentes du paquetage iputils de Redhat™ comprennent arping, dont l'option "-U" fait cela:
arping -U -I <net if> <newly proxied IP> arping -U -I eth0 66.58.99.83 # for example
Stevens continue en mentionnant que certains systèmes ne répondent pas correctement à la commande ARP « gratuit », mais une recherche sur google pour « arping -U » semble démontrer que cela fonctionne dans la plupart des cas.
Vous pouvez appeler votre FAI et lui demander de purger l'entrée obsolète de son cache ARP, mais la plupart ne voudront ou ne pourront le faire.
Vous pouvez vérifier si le cache ARP de votre FAI est obsolète en utilisant ping et tcpdump. Supposez que vous pensez que la passerelle routeur a une entrée ARP obsolète pour 192.0.2.177. Sur le firewall, lancez tcpdump de cette façon:
tcpdump -nei eth0 icmp
Maintenant depuis 192.0.2.177, pingez la passerelle de votre FAI (que nous supposons être 192.0.2.254):
ping 192.0.2.254
Nous pouvons maintenant observer le résultat de tcpdump:
13:35:12.159321 0:4:e2:20:20:33 0:0:77:95:dd:19 ip 98: 192.0.2.177 > 192.0.2.254: icmp: echo request (DF) 13:35:12.207615 0:0:77:95:dd:19 0:c0:a8:50:b2:57 ip 98: 192.0.2.254 > 192.0.2.177 : icmp: echo reply
Remarquez
que l'adresse source MAC dans la requête echo est
différente de l'adresse MAC de destination dans la
réponse echo ! Dans ce cas, 0:4:e2:20:20:33 était l'adresse
MAC de l'interface réseau eth0
du firewall tandis que
0:c0:a8:50:b2:57 était l'adresse MAC de la carte
réseau de DMZ 1. En d'autre termes, le cache ARP de
la passerelle associe encore 192.0.2.177 avec la carte réseau de DMZ 1
plutôt qu'avec l'interface
du firewall.eth0
Shorewall dispose d'un mécanisme de macros comprenant des macros pour de nombreuses applications standard. Dans cette section nous n'utiliserons pas de macro. mais nous définirons les règles directement.
Avec les politiques définies plus tôt dans ce document, vos systèmes locaux (Local 1-3) peuvent accéder à n'importe quel serveur sur internet alors que la DMZ ne peut accéder à aucun autre hôte, dont le firewall. A l'exception des règles NAT qui entraînent la traduction d'adresses et permettent aux requêtes de connexion traduites de passer à travers le firewall, la façon d'autoriser des requêtes à travers votre firewall est d'utiliser des règles ACCEPT.
Puisque les colonnes SOURCE PORT et ORIG. DEST. ne sont pas utilisées dans cette section, elle ne seront pas affichées.
Vous souhaiter certainement autoriser le ping entre vos zones:
#ACTION SOURCE DEST PROTO DEST # PORT(S) ACCEPT net dmz icmp echo-request ACCEPT net loc icmp echo-request ACCEPT dmz loc icmp echo-request ACCEPT loc dmz icmp echo-request
Supposons que vous avez des serveurs mail et pop3 actifs sur le système DMZ 2, et un serveur Web sur le système DMZ 1. Les règles dont vous avez besoin sont:
#ACTION SOURCE DEST PROTO DEST COMMENTS # PORT(S) ACCEPT net dmz:192.0.2.178 tcp smtp #Mail from #Internet ACCEPT net dmz:192.0.2.178 tcp pop3 #Pop3 from #Internet ACCEPT loc dmz:192.0.2.178 tcp smtp #Mail from local #Network ACCEPT loc dmz:192.0.2.178 tcp pop3 #Pop3 from local #Network ACCEPT $FW dmz:192.0.2.178 tcp smtp #Mail from the #Firewall ACCEPT dmz:192.0.2.178 net tcp smtp #Mail to the #Internet ACCEPT net dmz:192.0.2.177 tcp http #WWW from #Internet ACCEPT net dmz:192.0.2.177 tcp https #Secure WWW #from Internet ACCEPT loc dmz:192.0.2.177 tcp https #Secure WWW #from local #Network
Si vous utilisez un serveur DNS public sur 192.0.2.177, vous devez ajouter les règles suivantes:
#ACTION SOURCE DEST PROTO DEST COMMENTS # PORT(S) ACCEPT net dmz:192.0.2.177 udp domain #UDP DNS from #Internet ACCEPT net dmz:192.0.2.177 tcp domain #TCP DNS from #Internet ACCEPT loc dmz:192.0.2.177 udp domain #UDP DNS from #Local Network ACCEPT loc dmz:192.0.2.177 tcp domain #TCP DNS from #Local Network ACCEPT $FW dmz:192.0.2.177 udp domain #UDP DNS from #the Firewall ACCEPT $FW dmz:192.0.2.177 tcp domain #TCP DNS from #the Firewall ACCEPT dmz:192.0.2.177 net udp domain #UDP DNS to #the Internet ACCEPT dmz:192.0.2.177 net tcp domain #TCPP DNS to #the Internet
Vous souhaiterez probablement communiquer depuis votre réseau local avec votre firewall et les systèmes en DMZ -- Je recommande SSH qui, grâce à son utilitaire scp peut aussi faire de la diffusion et de la mise à jour de logiciels.
#ACTION SOURCE DEST PROTO DEST COMMENTS # PORT(S) ACCEPT loc dmz tcp ssh #SSH to the DMZ ACCEPT net $FW tcp ssh #SSH to the #Firewall
La discussion précédente reflète ma préférence personnelle pour l'utilisation d'un Proxy ARP associé à mes serveurs en DMZ et de SNAT/NAT pour les systèmes locaux. Je préfère utiliser la NAT seulement dans le cas ou un système qui fait partie d'un sous-réseau RFC 1918 à besoin d'avoir sa propre adresse IP publique.
Si vous ne l'avez déjà fait, ce serait une bonne idée de parcourir
le fichier /etc/shorewall/shorewall.conf
juste pour voir si autre chose pourrait vous intéresser. Vous pouvez
aussi regarder les autres fichiers de configuration que vous n'avez pas
touchés pour avoir un aperçu des autres possibilités de
Shorewall.
Dans le cas ou vous auriez perdu le fil, vous trouverez ci-dessous un jeu final des fichiers de configuration pour le réseau de notre exemple. Seuls les fichiers de la configuration initiale qui ont été modifiés sont présentés.
/etc/shorewall/interfaces
(Les "options" sont
très dépendantes des sites).
#ZONE INTERFACE BROADCAST OPTIONS net eth0 detect rfc1918,routefilter loc eth1 detect dmz eth2 detect
La configuration décrite ici nécessite que votre réseau soit démarré avant que Shorewall ne puisse se lancer. Ceci laisse un petit intervalle de temps durant lequel vous n'avez pas la protection d'un firewall.
Si vous remplacez le « detect » dans les entrées ci-dessus par la valeurs des adresses de diffusion (broadcoast) réelles, vous pouvez activer Shorewall avant de monter vos interfaces réseau.
#ZONE INTERFACE BROADCAST OPTIONS net eth0 192.0.2.255 rfc1918 loc eth1 192.168.201.7 dmz eth2 192.168.202.7
/etc/shorewall/masq
- Réseau Local
#INTERFACE SUBNET ADDRESS eth0 192.168.201.0/29 192.0.2.176
/etc/shorewall/proxyarp
- DMZ
#ADDRESS EXTERNAL INTERFACE HAVE ROUTE 192.0.2.177 eth2 eth0 No 192.0.2.178 eth2 eth0 No
/etc/shorewall/nat
- Le système de ma
fille
#EXTERNAL INTERFACE INTERNAL ALL INTERFACES LOCAL 192.0.2.179 eth0 192.168.201.4 No No
/etc/shorewall/rules
#ACTION SOURCE DEST PROTO DEST COMMENTS # PORT(S) ACCEPT net dmz icmp echo-request ACCEPT net loc icmp echo-request ACCEPT dmz loc icmp echo-request ACCEPT loc dmz icmp echo-request ACCEPT net loc:192.168.201.4 tcp www #Daughter's #Server ACCEPT net dmz:192.0.2.178 tcp smtp #Mail from #Internet ACCEPT net dmz:192.0.2.178 tcp pop3 #Pop3 from #Internet ACCEPT loc dmz:192.0.2.178 tcp smtp #Mail from local #Network ACCEPT loc dmz:192.0.2.178 tcp pop3 #Pop3 from local #Network ACCEPT $FW dmz:192.0.2.178 tcp smtp #Mail from the #Firewall ACCEPT dmz:192.0.2.178 net tcp smtp #Mail to the #Internet ACCEPT net dmz:192.0.2.177 tcp http #WWW from #Internet ACCEPT net dmz:192.0.2.177 tcp https #Secure WWW #from Internet ACCEPT loc dmz:192.0.2.177 tcp https #Secure WWW #from local #Network ACCEPT net dmz:192.0.2.177 udp domain #UDP DNS from #Internet ACCEPT net dmz:192.0.2.177 tcp domain #TCP DNS from #Internet ACCEPT loc dmz:192.0.2.177 udp domain #UDP DNS from #Local Network ACCEPT loc dmz:192.0.2.177 tcp domain #TCP DNS from #Local Network ACCEPT $FW dmz:192.0.2.177 udp domain #UDP DNS from #the Firewall ACCEPT $FW dmz:192.0.2.177 tcp domain #TCP DNS from #the Firewall ACCEPT dmz:192.0.2.177 net udp domain #UDP DNS to #the Internet ACCEPT dmz:192.0.2.177 net tcp domain #TCPP DNS to #the Internet ACCEPT loc dmz tcp ssh #SSH to the DMZ ACCEPT net $FW tcp ssh #SSH to the #Firewall
Compte tenu des adresses RFC 1918 et des adresses publiques utilisées dans cette configuration, la seule façon logique de faire est d'avoir des serveurs DNS interne et externe séparés. Vous pouvez combiner les deux dans un unique serveur BIND 9 utilisant les vues (Views). Si vous n'êtes pas intéressé par les vues BIND 9, vous pouvez allez à la section suivante.
Supposons que votre domaine est foobar.net. Vous voulez que les deux systèmes en DMZ s'appellent www.foobar.net et mail.foobar.net, et vous voulez que les trois systèmes locaux s'appellent winken.foobar.net, blinken.foobar.net et nod.foobar.net. Vous voulez que le firewall soit connu à l'extérieur sous le nom de firewall.foobar.net, que son interface vers le réseau local soit nommée gateway.foobar.net et que son interface vers la DMZ soit dmz.foobar.net. Mettons le serveur DNS sur 192.0.2.177 qui sera aussi connu sous le nom de ns1.foobar.net.
Le fichier /etc/named.conf
devrait ressembler à
cela:
options { directory "/var/named"; listen-on { 127.0.0.1 ; 192.0.2.177; }; transfer-format many-answers; max-transfer-time-in 60; allow-transfer { // Servers allowed to request zone tranfers <secondary NS IP>; }; }; logging { channel xfer-log { file "/var/log/named/bind-xfer.log"; print-category yes; print-severity yes; print-time yes; severity info; }; category xfer-in { xfer-log; }; category xfer-out { xfer-log; }; category notify { xfer-log; }; }; # # This is the view presented to our internal systems # view "internal" { # # These are the clients that see this view # match-clients { 192.168.201.0/29; 192.168.202.0/29; 127.0.0.0/8; 192.0.2.176/32; 192.0.2.178/32; 192.0.2.179/32; 192.0.2.180/32; }; # # If this server can't complete the request, it should use # outside servers to do so # recursion yes; zone "." in { type hint; file "int/root.cache"; }; zone "foobar.net" in { type master; notify no; allow-update { none; }; file "int/db.foobar"; }; zone "0.0.127.in-addr.arpa" in { type master; notify no; allow-update { none; }; file "int/db.127.0.0"; }; zone "201.168.192.in-addr.arpa" in { type master; notify no; allow-update { none; }; file "int/db.192.168.201"; }; zone "202.168.192.in-addr.arpa" in { type master; notify no; allow-update { none; }; file "int/db.192.168.202"; }; zone "176.2.0.192.in-addr.arpa" in { type master; notify no; allow-update { none; }; file "db.192.0.2.176"; }; zone "177.2.0.192.in-addr.arpa" in { type master; notify no; allow-update { none; }; file "db.192.0.2.177"; }; zone "178.2.0.192.in-addr.arpa" in { type master; notify no; allow-update { none; }; file "db.192.0.2.178"; }; zone "179.2.0.192.in-addr.arpa" in { type master; notify no; allow-update { none; }; file "db.206.124.146.179"; }; }; # # This is the view that we present to the outside world # view "external" { match-clients { any; }; # # If we can't answer the query, we tell the client so # recursion no; zone "foobar.net" in { type master; notify yes; allow-update {none; }; file "ext/db.foobar"; }; zone "176.2.0.192.in-addr.arpa" in { type master; notify yes; allow-update { none; }; file "db.192.0.2.176"; }; zone "177.2.0.192.in-addr.arpa" in { type master; notify yes; allow-update { none; }; file "db.192.0.2.177"; }; zone "178.2.0.192.in-addr.arpa" in { type master; notify yes; allow-update { none; }; file "db.192.0.2.178"; }; zone "179.2.0.192.in-addr.arpa" in { type master; notify yes; allow-update { none; }; file "db.192.0.2.179"; }; };
Voici les fichiers du répertoire /var/named
(ceux qui ne sont pas présentés
font en général partie de votre distribution BIND).
db.192.0.2.176
- Zone inverse (reverse) pour
l'interface externe du firewall
; ############################################################ ; Start of Authority (Inverse Address Arpa) for 192.0.2.176/32 ; Filename: db.192.0.2.176 ; ############################################################ @ 604800 IN SOA ns1.foobar.net. netadmin.foobar.net. ( 2001102303 ; serial 10800 ; refresh (3 hour) 3600 ; retry (1 hour) 604800 ; expire (7 days) 86400 ) ; minimum (1 day) ; ; ############################################################ ; Specify Name Servers for all Reverse Lookups (IN-ADDR.ARPA) ; ############################################################ @ 604800 IN NS ns1.foobar.net. @ 604800 IN NS <name of secondary ns>. ; ; ############################################################ ; Iverse Address Arpa Records (PTR's) ; ############################################################ 176.2.0.192.in-addr.arpa. 86400 IN PTR firewall.foobar.net.
db.192.0.2.177
- Zone inverse pour le serveur
www
; ############################################################ ; Start of Authority (Inverse Address Arpa) for 192.0.2.177/32 ; Filename: db.192.0.2.177 ; ############################################################ @ 604800 IN SOA ns1.foobar.net. netadmin.foobar.net. ( 2001102303 ; serial 10800 ; refresh (3 hour) 3600 ; retry (1 hour) 604800 ; expire (7 days) 86400 ) ; minimum (1 day) ; ; ############################################################ ; Specify Name Servers for all Reverse Lookups (IN-ADDR.ARPA) ; ############################################################ @ 604800 IN NS ns1.foobar.net. @ 604800 IN NS <name of secondary ns>. ; ; ############################################################ ; Iverse Address Arpa Records (PTR's) ; ############################################################ 177.2.0.192.in-addr.arpa. 86400 IN PTR www.foobar.net.
db.192.0.2.178
- Zone inverse du serveur
mail
; ############################################################ ; Start of Authority (Inverse Address Arpa) for 192.0.2.178/32 ; Filename: db.192.0.2.178 ; ############################################################ @ 604800 IN SOA ns1.foobar.net. netadmin.foobar.net. ( 2001102303 ; serial 10800 ; refresh (3 hour) 3600 ; retry (1 hour) 604800 ; expire (7 days) 86400 ) ; minimum (1 day) ; ; ############################################################ ; Specify Name Servers for all Reverse Lookups (IN-ADDR.ARPA) ; ############################################################ @ 604800 IN NS ns1.foobar.net. @ 604800 IN NS <name of secondary ns>. ; ; ############################################################ ; Iverse Address Arpa Records (PTR's) ; ############################################################ 178.2.0.192.in-addr.arpa. 86400 IN PTR mail.foobar.net.
db.192.0.2.179
- Zone inverse du serveur web
public de votre fille
; ############################################################ ; Start of Authority (Inverse Address Arpa) for 192.0.2.179/32 ; Filename: db.192.0.2.179 ; ############################################################ @ 604800 IN SOA ns1.foobar.net. netadmin.foobar.net. ( 2001102303 ; serial 10800 ; refresh (3 hour) 3600 ; retry (1 hour) 604800 ; expire (7 days) 86400 ) ; minimum (1 day) ; ; ############################################################ ; Specify Name Servers for all Reverse Lookups (IN-ADDR.ARPA) ; ############################################################ @ 604800 IN NS ns1.foobar.net. @ 604800 IN NS <name of secondary ns>. ; ; ############################################################ ; Iverse Address Arpa Records (PTR's) ; ############################################################ 179.2.0.192.in-addr.arpa. 86400 IN PTR nod.foobar.net.
int/db.127.0.0
- Zone inverse pour
localhost
; ############################################################ ; Start of Authority (Inverse Address Arpa) for 127.0.0.0/8 ; Filename: db.127.0.0 ; ############################################################ @ 604800 IN SOA ns1.foobar.net. netadmin.foobar.net. ( 2001092901 ; serial 10800 ; refresh (3 hour) 3600 ; retry (1 hour) 604800 ; expire (7 days) 86400 ) ; minimum (1 day) ; ############################################################ ; Specify Name Servers for all Reverse Lookups (IN-ADDR.ARPA) ; ############################################################ @ 604800 IN NS ns1.foobar.net. ; ############################################################ ; Iverse Address Arpa Records (PTR's) ; ############################################################ 1 86400 IN PTR localhost.foobar.net.
int/db.192.168.201
- Zone inverse pour le
réseau local. Cela ne sera visible que depuis les clients internes
; ############################################################ ; Start of Authority (Inverse Address Arpa) for 192.168.201.0/29 ; Filename: db.192.168.201 ; ############################################################ @ 604800 IN SOA ns1.foobar.net netadmin.foobar.net. ( 2002032501 ; serial 10800 ; refresh (3 hour) 3600 ; retry (1 hour) 604800 ; expire (7 days) 86400 ) ; minimum (1 day) ; ############################################################ ; Specify Name Servers for all Reverse Lookups (IN-ADDR.ARPA) ; ############################################################ @ 604800 IN NS ns1.foobar.net. ; ############################################################ ; Iverse Address Arpa Records (PTR's) ; ############################################################ 1 86400 IN PTR gateway.foobar.net. 2 86400 IN PTR winken.foobar.net. 3 86400 IN PTR blinken.foobar.net. 4 86400 IN PTR nod.foobar.net.
int/db.192.168.202
- Zone inverse de
l'interface DMZ du firewall
; ############################################################ ; Start of Authority (Inverse Address Arpa) for 192.168.202.0/29 ; Filename: db.192.168.202 ; ############################################################ @ 604800 IN SOA ns1.foobar.net netadmin.foobar.net. ( 2002032501 ; serial 10800 ; refresh (3 hour) 3600 ; retry (1 hour) 604800 ; expire (7 days) 86400 ) ; minimum (1 day) ; ############################################################ ; Specify Name Servers for all Reverse Lookups (IN-ADDR.ARPA) ; ############################################################ @ 604800 IN NS ns1.foobar.net. ; ############################################################ ; Iverse Address Arpa Records (PTR's) ; ############################################################ 1 86400 IN PTR dmz.foobar.net.
int/db.foobar
- Forward zone pour les clients
internes.
;############################################################## ; Start of Authority for foobar.net. ; Filename: db.foobar ;############################################################## @ 604800 IN SOA ns1.foobar.net. netadmin.foobar.net. ( 2002071501 ; serial 10800 ; refresh (3 hour) 3600 ; retry (1 hour) 604800 ; expire (7 days) 86400 ); minimum (1 day) ;############################################################ ; foobar.net Nameserver Records (NS) ;############################################################ @ 604800 IN NS ns1.foobar.net. ;############################################################ ; Foobar.net Office Records (ADDRESS) ;############################################################ localhost 86400 IN A 127.0.0.1 firewall 86400 IN A 192.0.2.176 www 86400 IN A 192.0.2.177 ns1 86400 IN A 192.0.2.177 mail 86400 IN A 192.0.2.178 gateway 86400 IN A 192.168.201.1 winken 86400 IN A 192.168.201.2 blinken 86400 IN A 192.168.201.3 nod 86400 IN A 192.168.201.4 dmz 86400 IN A 192.168.202.1
ext/db.foobar
- Forward zone pour les clients
externes
;############################################################## ; Start of Authority for foobar.net. ; Filename: db.foobar ;############################################################## @ 86400 IN SOA ns1.foobar.net. netadmin.foobar.net. ( 2002052901 ; serial 10800 ; refresh (3 hour) 3600 ; retry (1 hour) 604800 ; expire (7 days) 86400 ); minimum (1 day) ;############################################################ ; Foobar.net Nameserver Records (NS) ;############################################################ @ 86400 IN NS ns1.foobar.net. @ 86400 IN NS <secondary NS>. ;############################################################ ; Foobar.net Foobar Wa Office Records (ADDRESS) ;############################################################ localhost 86400 IN A 127.0.0.1 ; ; The firewall itself ; firewall 86400 IN A 192.0.2.176 ; ; The DMZ ; ns1 86400 IN A 192.0.2.177 www 86400 IN A 192.0.2.177 mail 86400 IN A 192.0.2.178 ; ; The Local Network ; nod 86400 IN A 192.0.2.179 ;############################################################ ; Current Aliases for foobar.net (CNAME) ;############################################################ ;############################################################ ; foobar.net MX Records (MAIL EXCHANGER) ;############################################################ foobar.net. 86400 IN A 192.0.2.177 86400 IN MX 0 mail.foobar.net. 86400 IN MX 1 <backup MX>.
Vous ne pouvez pas tester votre firewall depuis l'intérieur de votre réseau. Envoyer des requêtes à l'adresse IP externe de votre firewall ne signifie pas qu'elle seront associées à votre interface externe ou à la zone « net ». Tout trafic généré par le réseau local sera associé à l'interface locale et sera traité comme du trafic du réseau local ver le firewall (loc->fw).
Les adresses IP sont des propriétés des systèmes, pas des interfaces. C'est une erreur de croire que votre firewall est capable de faire suivre (forward) des paquets simplement parce que vous pouvez faire un ping sur l'adresse IP de toutes les interfaces du firewall depuis le réseau local. La seule conclusion que vous puissiez faire dans ce cas est que le lien entre le réseau local et le firewall fonctionne et que vous avez probablement la bonne adresse de passerelle par défaut sur votre système.
Toutes les adresses IP configurées sur le
firewall sont dans la zone $FW (fw). Si 192.168.1.254 est
l'adresse IP de votre interface interne, alors vous pouvez écrire
« $FW:192.168.1.254 » dans
une régle mais vous ne devez pas écrire « loc:192.168.1.254 ». C'est aussi une
absurdité d'ajouter 192.168.1.254 à la zone loc en utilisant une entrée dans
/etc/shorewall/hosts
.
Les paquets de retour (reply) ne suivent PAS automatiquement le chemin inverse de la requête d'origine. Tous les paquets sont routés en se référant à la table de routage respective de chaque hôte à chaque étape du trajet. Ce problème se produit en général lorsque on installe un firewall Shorewall en parallèle à une passerelle existante et qu'on essaye d'utiliser des règles DNAT dans Shorewall sans changer la passerelle par défaut sur les systèmes recevant les requêtes transférées (forwarded). Les requêtes passent dans le firewall Shorewall où l'adresse de destination IP est réécrite, mais la réponse revient par l'ancienne passerelle qui, elle, ne modifiera pas le paquet.
Shorewall lui-même n'a aucune notion du dedans et du dehors. Ces concepts dépendent de la façon dont Shorewall est configuré.
La procédure d'installation configure votre système pour lancer Shorewall dès le boot du système, mais le lancement est désactivé, de façon à ce que votre système ne tente pas de lancer Shorewall avant que la configuration ne soit terminée. Une fois que vous en avez fini avec la configuration du firewall, vous devez éditer /etc/shorewall/shorewall.conf et y mettre STARTUP_ENABLED=Yes.
Les utilisateurs des paquetages .deb doivent éditer /etc/default/
shorewall
et mettre startup=1
.
Le firewall est activé en utilisant la commande
« shorewall start » et arrêté avec la
commande « shorewall stop ». Lorsque le
firewall est arrêté, le routage est autorisé sur les hôtes qui possèdent
une entrée dans /etc/shorewall/routestopped
.
Un firewall qui tourne peut être relancé en utilisant la commande
« shorewall restart ». Si vous voulez
enlever toute trace de Shorewall sur votre configuration de Netfilter,
utilisez « shorewall
clear »
Modifiez /etc/shorewall/
routestopped
pour
y configurer les hôtes auxquels vous voulez accéder lorsque le firewall
est arrêté.
Si vous êtes connecté à votre firewall depuis internet,
n'essayez pas d'exécuter une commande « shorewall
stop » tant que vous n'avez pas ajouté une entrée dans
pour l'adresse IP à partir de laquelle vous êtes connecté . De la même
manière, je vous déconseille d'utiliser « shorewall
restart »; il est plus intéressant de créer une configuration
alternative et de la tester en utilisant la commande
« shorewall
try »/etc/shorewall/
routestopped